Le métier de conseiller pénitentiaire d’insertion et de probation est celui de l’accompagnement de personnes détenues ou suivies dans le cadre de l’exécution d’une peine.
J’ai travaillé principalement en milieu ouvert : sur l’ensemble de la population pénale, deux tiers des personnes font l’objet de mesures de justice à l’extérieur des prisons (bracelet électronique, libération conditionnelle, suivi socio-judiciaire, sursis avec mise à l’épreuve, etc.).
Ce travail s’effectue sur mandat du juge d’application des peines qui communique les dossiers judiciaires au service. Les personnes concernées sont ensuite convoquées et la mesure de justice dont elles font l’objet leur est expliquée. Pour chaque mesure il y a des obligations à respecter. Les conseillers vérifient le respect de ces obligations et prennent en charge la personne dans sa globalité.
Différentes problématiques peuvent être traitées : addictions, problèmes psychologiques voir psychiatriques, insertion professionnelle, difficultés financières ou administratives, hébergement, problèmes familiaux, violences, etc.
L’accompagnement se fait sous forme d’entretiens individuels ou collectifs, dont la périodicité est fixée en fonction des situations particulières. Pour mettre en place la prise en charge sociale, il est fait appel à un large réseau de partenaires locaux et nationaux : principalement des associations mais aussi des centres médicaux et autres institutions d’état. Les conseillers sont chargés de la création, du développement et de l’entretien de ce partenariat.
Des rapports écrits doivent être régulièrement communiqués au juge d’application des peines afin d’expliquer comment se passe le suivi, et afin de lui permettre de prendre des décisions sur la mesure (poursuite du suivi, archivage à échéance, révocation totale ou partielle). Chaque conseiller a en charge entre 100 et 130 personnes en continu. Des prises en charge «transversales» sont également mises en place: groupes de parole, commissions de travail et d’échange, supervisions, etc.